ANNODIS Guide pour l'annotation de macro-structures discursives |
Ce guide s'inscrit dans un projet ANR (Agence Nationale de la Recherche) : le projet ANNODIS, qui vise la constitution d'un corpus de texte français annoté discursivement. Il s'agit de fournir à la communauté scientifique une ressource de qualité pour travailler sur l'organisation discursive en français. En effectuant la phase que nous appelons : "annotation macro", vous participez à ce projet.
Plus précisément, votre tâche va consister à identifier et caractériser des structures discursives qui jouent un rôle à différents niveaux d'organisation. Il s'agit de structures qui ont la capacité d'organiser des portions de textes de taille variable et qui impliquent des phénomènes linguistiques variés (continuité et segmentation thématiques, organisation spatio-temporelle, articulation rhétorique, etc.) et font appel à des modes de signalisation variés : mise en forme matérielle - i.e. découpage en paragraphes et sections, mise en titre, mise en liste, etc. -, réitération lexicale, parallélismes structurels, usage de connecteurs et d'expressions détachées en initiale de phrase, etc...
Les textes que vous allez annoter sont des textes dits 'expositifs', autrement dit des textes ayant pour but principal d'exposer un thème, un fait, un argumentaire, etc. Ces textes sont relativement longs (il s'agit généralement d'articles d'une dizaine de pages)..
Dans ces textes, vous allez annoter deux types de structures discursives : les structures énumératives et les structures ayant une unité référentielle. Les premières sont des structures qui présentent un thème, un fait, un argument, etc. en le découpant en sous-thèmes, événements, arguments. Les secondes forment des zones de textes caractérisées par une unité référentielle. L'annotation de chacune de ces structures est explicitée dans les sections 2 et 3.
L'annotation des structures macro se fait en naviguant dans les textes. Cette navigation n'est pas forcément linéaire. Elle peut nécessiter des zooms qui permettent à l'annotateur de se représenter le contexte textuel dans lequel il se situe. Par exemple, il peut être utile de savoir s'il y a plusieurs paragraphes dans la section en cours d'annotation, s'il y a des titres de section alentour, de même niveau, de niveau supérieur/inférieur.
L'interface d'annotation que vous allez utiliser facilite ces zooms grâce à un ruban qui représente le texte à annoter vu de haut (voir la section procédure d'annotation). De plus, dans le texte, certains éléments sont colorés. Il s'agit de marques de surface repérées automatiquement et pouvant être des indices participant au signalement des structures discursives macro. Ces marques, que l'on appelle des indices prémarqués, constituent des points d'accès au texte. Elles permettent de repérer d'un simple coup d'oeil des zones où vous avez des chances de trouver des structures à annoter. Plus précisément, elles permettent d'échapper à une lecture linéaire du texte en rendant possible des stratégies d'écrémage.
Remarque 1 : Vos annotations ne concernent pas nécessairement l'ensemble du texte. Une fois l'annotation achevée, certaines zones de textes peuvent rester non annotées.
Remarque 2 : Nous vous demandons d'être attentifs aux structures de très haut niveau. L'identification de structures qui s'étendent sur plusieurs paragraphes étant particulièrement délicate, nous vous demandons de porter une attention toute particulière aux titres de section et aux éléments qui se trouvent à l'initiale des paragraphes et d'utiliser la version papier du texte que vous êtes en train d'annoter (version html imprimée que l'on vous aura fournie)
Remarque 3 : Toute structure annotée doit nécessairement couvrir plus d'une phrase (phrase entendue au sens de chaîne de caractères située entre deux signes de ponctuation appartenant à la liste suivante : point de suspension, point d'exclamation, point d'interrogation, point-virgule, puce et numérotation, changement de paragraphe).
Les sections 2 et 3 présentent les objets à annoter. Cette présentation est organisée en quatre volets :
Le volet définition fournit une description générale de l'objet à annoter.
Le volet illustration propose plusieurs exemples allant du cas prototypique aux cas marginaux ainsi qu'une liste de liens vers d'autres exemples annotés.
Le volet indices recouvre l'ensemble des unités qui signalent des structures ou des éléments de ces structures. Certains éléments linguistiques ont été prémarqués automatiquement. Ce marquage automatique produit ce qu'on appelle des "indices prémarqués". Cependant, d'un côté, tous les indices participant au signalement d'une structure ne sont pas repérés automatiquement, de l'autre, certains indices prémarqués automatiquement ne sont pas pertinents. Au moment où vous ferez votre annotation, vous devrez donc :
Quand cela est possible, des manipulations sont proposées. Elles doivent vous permettre notamment de confirmer que vous êtes bien face à un indice.
La section 4 explique les procédures d'annotation à suivre ainsi que les modalités d'utilisation de l'interface d'annotation.
Remarques (toujours sur fond bleu dans ce guide)
Tous les exemples contenus dans ce guide proviennent d'un seul et même texte intitulé Rapport Avicenne que vous pouvez voir dans son entier dans le cadre droit de cette page.
Vous pouvez également avoir recours à la liste complète des exemples présents dans le présent guide.
En parcourant le guide, il se peut que vous rencontriez des termes abrégés ou inconnus. Certains d'entre eux apparaissent soulignés, ce qui signifie qu'un texte info-bulle leur est associé. Ce texte apparaît en plaçant quelques secondes le curseur de la souris sur les mots soulignés, comme, par exemple, l'abbréviation SE qui apparaît dans le titre de la section suivante (2, ci-dessous).
La structure énumérative SE est un mode d'organisation fondamental des textes expositifs. Elle consiste à agencer un contenu sous la forme de segments successifs.
exemple prototypique de SE
Le dialogue doit donc être modulé avec pragmatisme, c'est-à-dire en fonction du mouvement concerné, une grande variété de formules s'offrant autour des suivantes :
L'important doit être une disposition au dialogue pour autant que l'interlocuteur respecte, lui aussi, ce que nous sommes.
Dans cet exemple, on trouve les trois principaux éléments de la structure énumérative :
Une série d'items suffit pour qu'on puisse parler de structure énumérative (amorce et clôture ne sont pas obligatoires).
Annoter une structure énumérative consiste à identifier son amorce (s'il y a amorce), ses items, et sa clôture (s'il y a clôture). A l'intérieur de ces trois éléments, d'autres objets seront également à repérer : prospect dans l'amorce et encaps dans la clôture. Voir leur définition dans les sections concernées.
L'amorce est un segment qui annonce une énumération. Elle peut comporter ce que nous appelons un énumérathème, un lexème qui a pour fonction de spécifier le critère de co-énumérabilité des items de l'énumération, autrement dit d'expliciter ce qui justifie la réunion des items autour d'un même thème énumératif. Comme illustré ci-dessous dans les sections Illustration et Indices, l'énumérathème est souvent signalé par une expression de type prospect, par exemple un groupe nominal composé d'un déterminant numéral et d'un nom.
L'amorce apparaît surlignée et l'énumérathème (avantage) en italique-gras. Il s'inscrit dans le groupe nominal de type prospect trois avantages. Le second exemple illustre une amorce sans énumérathème.
Exemple d'amorce avec énumérathème
Placer l'accent sur l'occupation et la nécessité d'y mettre fin, aurait trois avantages : repositionner le débat autour du problème de la terre et non des identités religieuses pour redonner ainsi force au courant nationaliste que les pragmatiques de la mouvance islamiste sont prêts à suivre ; découpler l'enjeu de la lutte contre l'occupation de celui du droit à l'existence d'Israël en réaffirmant les droits des deux peuples à vivre chacun dans un État viable et à l'intérieur de frontières sûres ; désamorcer le débat qui lie l'opposition à la politique israélienne à la question de l'antisémitisme.
Exemple d'amorce sans énumérathème
Il est important de ne pas remettre en cause cette évolution et de poursuivre le rapprochement entre les sociétés à la condition, toutefois, que ce rapprochement ne se fasse pas au détriment de :
Les indices d'amorce prémarqués apparaissent colorés en rose dans le texte à annoter.
Les indices d'amorce sont des signes de ponctuation (:) et/ou des expressions. Lorsque c'est une expression qui est surlignée en rose, il y a de fortes chances que cette expression englobe ou corresponde à une partie du prospect.
Les titres de section constituent un autre type de marque d'amorce. Un titre de section peut être l'amorce :
Pour repérer l'énumérathème
d'une amorce, vous pouvez tenter d'insérer tel(le)s
que énuméré(e)s ci-dessous
et/ou tel(le)(s) que décrit(e)(s) ci-dessous
immédiatement
après l'expression présumée en être un. La possibilité d'une telle insertion confirme sa présence.
Exemple d'application du test d'identification d'un énumérathème en amorce
, telles que énumérées ci-dessous,
s'offrant autour des suivantes :
On distingue deux types d'agencement des items :
Un item peut comporter lui-même une structure énumérative, voir l'exemple de ci-dessous (d'autres exemples dans la liste des exemples).
Exemple de SE verticales
Le dialogue doit donc être modulé avec pragmatisme, c'est-à-dire en fonction du mouvement concerné, une grande variété de formules s'offrant autour des suivantes :
L'important doit être une disposition au dialogue pour autant que l'interlocuteur respecte, lui aussi, ce que nous sommes.
Dans cet exemple, le dernier item est lui-même composé d'une SE horizontale composée d'une amorce et de 4 items.
Exemple de SE horizontales
Placer l'accent sur l'occupation et la nécessité d'y mettre fin, aurait trois avantages : repositionner le débat autour du problème de la terre et non des identités religieuses pour redonner ainsi force au courant nationaliste que les pragmatiques de la mouvance islamiste sont prêts à suivre ; découpler l'enjeu de la lutte contre l'occupation de celui du droit à l'existence d'Israël en réaffirmant les droits des deux peuples à vivre chacun dans un État viable et à l'intérieur de frontières sûres ; désamorcer le débat qui lie l'opposition à la politique israélienne à la question de l'antisémitisme.
Les indices d'items prémarqués apparaissent colorés en jaune dans le texte à annoter.
Parmi les indices signalant les items, on peut citer :les circonstants temporels et/ou spatiaux (en 1976, depuis 2009, à Toulouse, près de Caen...) (voir ci-dessous un exemple de SE avec circonstant spatial)
Exemple de SE avec série de circonstants spatiaux
Les relations nouées depuis des siècles dans la région nous valent assurément estime et considération. Elles suscitent aussi des attentes et des déceptions.
Au Maghreb, les gouvernements attendent de nous concours et, pour chacun d'entre eux, soutien exclusif. Les populations sont [...]
Au proche orient, nos prises de parole sont scrutées et analysées dans le détail. Nous y sommes [...]
L'approche est différente dans le Golfe où nous sommes [...]
les parallélismes syntaxiques, comme cette suite d'infinitives dans l'exemple ci-dessous :
Exemple de SE avec parallélisme syntaxique
Placer l'accent sur l'occupation et la nécessité d'y mettre fin, aurait trois avantages : repositionner le débat autour du problème de [...] découpler l'enjeu de la lutte contre l'occupation de [...] désamorcer le débat qui lie l'opposition à la politique israélienne à la question de l'antisémitisme.
Pour repérer un item, vous pouvez tenter d'insérer tout d'abord
, ensuite
ou
enfin
au début ou à l'intérieur de l'item.
Exemple d'application du test d'identification des items d'une SE
Placer l'accent sur l'occupation et la nécessité d'y mettre fin, aurait trois avantages : tout d'abord
repositionner le débat autour du problème de la terre et non des identités religieuses pour redonner ainsi force au courant nationaliste que les pragmatiques de la mouvance islamiste sont prêts à suivre ; ensuite
découpler l'enjeu de la lutte contre l'occupation de celui du droit à l'existence d'Israël en réaffirmant les droits des deux peuples à vivre chacun dans un État viable et à l'intérieur de frontières sûres ; enfin
désamorcer le débat qui lie l'opposition à la politique israélienne à la question de l'antisémitisme.
La clôture est un segment qui conclut la structure énumérative. Comme l'amorce, la clôture peut comporter l'expression de l'énumérathème. Il s'inscrit généralement dans un groupe nominal appelé encapsulation (encaps), correspondant au prospect de l'amorce.
Il peut arriver qu'il y ait une encaps sans pour autant qu'il y ait un segment de clôture de l'énumération, à proprement parler. Dans ce cas, seule l'encaps sera annotée (voir ci-dessous l'exemple de SE avec encaps (trois directions, où directions est l'énumérathème) mais sans clôture).
La clôture apparaît surlignée et l'énumérathème (scénarios) en italique-gras. Il s'inscrit dans le groupe nominal de type encaps ces scénarios.
Exemple de SE avec clôture et énumérathème
3. Perspectives : quatre scénarios
Tout exercice d'anticipation sur une zone aussi sensible que le moyen orient est à l'évidence très risqué. Il ne peut être abordé qu'avec prudence et humilité. Sur la base de la situation particulièrement préoccupante qui prévaut au moyen orient et des tendances actuelles, plusieurs scénarios peuvent être théoriquement envisagés.
3.1 La Pax Americana*
[...]
3.2 L' ordre islamiste
[...]
3.3 Le chaos
[...]
3.4 Un processus de dégradation lent et modulé
[...]
Dans les faits, il est probable qu'aucun de ces scénarios ne se réalisera, même s'ils ont leur propre cohérence. L'hypothèse la plus probable sera sans doute composite, [...]
Exemple de SE avec énumérathème mais sans clôture (ni amorce d'ailleurs)
Les indices de clôture prémarqués apparaissent colorés en orange dans le texte à annoter.
La clôture peut être annoncée par des syntagmes comme en conclusion, en résumé, pour conclure et/ou signalée par des encaps qui condensent en une expression référentielle les différents items énumérés. Les encaps ont généralement la forme d'un syntagme nominal au pluriel, dont le déterminant est souvent un démonstratif, accompagné ou non d'un numéral. Par exemple, ces sénarios, ces trois options, ces différents points. La tête lexicale de ce syntagme indique le type des éléments énumérés, c'est l'énumérathème.
Ces éléments sont particulièrement utiles pour identifier une SE. Notamment, une encaps peut suggérer qu'en amont se trouve une énumération des référents qu'elle condense. Naturellement, tout syntagme nominal démonstratif n'est pas nécessairement une encapsulation. C'est à vous de vérifier si la relation suggérée est ou non motivée.
Pour repérer l'énumérathème d'une clôture, vous pouvez tenter d'insérer
tel(le)s que énuméré(e)s ci-dessus
et/ou tel(le)(s) que décrit(e)(s) ci-dessus
,
immédiatement après l'expression présumée en être un. La possibilité d'une telle insertion en confirme la présence.
Il faut noter en revanche que son impossibilité ne peut pas l'infirmer.
Exemple d'application du test d'identification de l'énumérathème en clôture
De telles évolutions, telles que nous venons de les énumérer ci-dessus, ne sont pas une fatalité. Pour arrêter l'engrenage de violences [...]
NOTA BENE : les CT ont été après l'annotation renommés chaînes topicales (abbr. CT). Ce terme est celui qui est désormais utilisé dans la ressource, dans la documentation, et dans les publications. Voir Guide Si.
Un CT est un segment qui se caractérise par le fait que la majorité des propositions qui le composent ont pour objet (parlent de, sont à propos de, apportent des informations au sujet de) un seul et même référent. Selon cette définition, l'expression de ce référent commun doit passer nécessairement par le sujet grammatical.
Veuillez noter tout de même qu'un CT n'est pas nécessairement composé uniquement de propositions portant sur le référent qui fait l'unité du segment. En effet, des commentaires ou illustrations, par exemple, peuvent être insérés à l'intérieur d'un CT.
Annoter un CT consiste à identifier ce qui fait son unité référentielle ainsi que les indices vous ayant permis de le repérer.
Segment ayant pour Unité Référentielle la politique/position française (indices de CT en vert)
La section 3.2. fournit une autre illustration d'un Segment ayant pour Unité Référentielle les partis islamistes.
Les indices de CT prémarqués apparaissent colorés en vert dans le texte à annoter.
Dans les textes à annoter, les expressions coréférentielles en position sujet sont toutes prémarquées en tant qu'indice-candidats de ce segment. Les expressions coréférentielles sujets peuvent être :
Des circonstants notionnels d'un type particulier (Quant à Euronews - voir dans le texte; S'agissant de la Russie - voir dans le texte) peuvent également indiquer le début ou la continuation d'un CT
Pour vous assurer que les expressions sont bien coréférentielles, vous pouvez tenter de les substituer par l'expression référentielle complète. L'impossibilité d'une telle substitution amène à conclure à la non coréférentialité.
L'objectif de l'annotation que vous allez réaliser est double. Il s'agit :
L'interface utilise deux types d'objets principaux : les schémas et les unités.
Les structures (SE et CT) forment ce qu'on appelle des SCHEMAS () i.e. des objets complexes composés d'unités pouvant entretenir entre elles certaines relations
Ces schémas sont constitués de deux types d'UNITÉS () : les composants de la structure et les indices qui signalent cette structure et/ou ses composants.
Les éléments UNITÉS composant les structures sont les suivants :
Les UNITÉS indices signalant les structures ou leurs composants correspondent soit aux indices prémarqués automatiquement soit à toute autre forme identifiée comme indice par l'annotateur.
Toutes les procédures d'annotation se font avec l'interface d'annotation dans laquelle nous distinguons 7 éléments :
Une fois l'interface ouverte, voici les procédures à effectuer pour charger les fichiers nécessaires à l'annotation :
Charger le document à annoter en cliquant sur le bouton (Open corpus) situé dans la barre d'outils.
Deux éléments doivent être chargés :
ses annotations (fichier avec extension .aa comme annodis annotation), normalement situées dans le dossier /data/annotations.
Vous pouvez également charger un fichier contenant des annotations que vous avez réalisées et sauvegardées (voir la section 4.2.7.).
Bien entendu, les deux éléments doivent porter le même nom, hormis leur extension (e.g. avicenne_TEIP5.ac et avicenne_TEIP5.aa).
Charger la feuille de style qui permet de colorer dans le ruban et la zone texte les indices prémarqués et les annotations associées au document. Pour ce faire, cliquer sur le bouton (Style editor) situé dans la barre d'outil, puis sur le bouton (Open style) dans la fenêtre concernée. Le fichier de base pour le marquage macro se trouve dans le fichier data/styles/macro.as
Charger le modèle d'annotation en cliquant sur le bouton (LAM) dans la zone modèle (à droite de la zone texte). Pour l'annotation macro, charger le modèle data/annotationModels/macro.aam. Les différents éléments du modèle apparaissent alors dans la zone modèle.
Il est fortement recommandé de distinguer trois étapes d'annotation :
À la fin de chaque étape, vous devrez vérifier qu'il ne reste pas de zones inexplorées présentant une certaine concentration d'indices prémarqués. Pour ce faire, le ruban s'avère vraiment pratique, parce qu'il donne une vision générale du texte et de ses annotations.
Pour chaque étape, vous pouvez décider de masquer vos annotations précédentes en masquant le style concerné (pour masquer les CT lors de l'annotation des SE et inversement) ou en masquant au cas par cas les schémas annotés via l'outil d'exploration 'Annotation as text' (voir explication ici)
Maintenant que le texte est ouvert dans l'interface d'annotation, voici comment procéder pour l'annoter, c'est-à-dire pour délimiter et caractériser les SE et les CT en commençant par délimiter les éléments qui les composent.
Dans la zone édition, sélectionnez le bouton (Create a new simple Unit) qui permet de poser les bornes de début et de fin des unités à annoter : amorce, item, clôture, énumérathème, indices.
Dans le ruban, cherchez une zone présentant des indices prémarqués de SE ou de CT.
En cliquant sur la zone sélectionnée, le texte correspondant s'affiche dans la zone texte.
En vous appuyant sur les indices prémarqués (colorés selon le jeu de style défini dans la fenêtre Style editor, voir ci-dessous), vous devez repérer si la zone contient ou non une SE (ou l'un de ses éléments) ou un CT.
La délimitation des éléments des structures peut se faire de deux manières distinctes :
().
().
soit en un seul mouvement : positionnez votre souris sur le début de l'unité, cliquez et maintenez le clic pour tracer la délimitation de l'unité (un cadre en pointillé apparaît). Glissez le curseur jusqu'à la fin de l'unité et alors seulement lâchez le clic.
Si les délimitations n'apparaissent pas à l'écran cela signifie qu'aucun style n'est associé à l'unité. Vous devez alors vérifiez que l'objet que vous annotez (dont le nom est inscrit et sélectionné dans la zone modèle) a bien un style associé dans la fenêtre Style editor. Si vous ne voulez pas associer de style à l'objet en question mais uniquement le visualiser, choisissez alors d'afficher les annotations sans style (unstyled annotations) :
Barre d'outils : Options > Préférences puis sur l'onglet Viewer :
Toute unité doit être associée à un type (amorce, item, clôture, énumérathème, indice, UR). Par défaut, toute nouvelle unité est associée au type de l'unité précédemment annotée. Si aucune unité n'a encore été délimitée, la nouvelle unité sera associée au type u_default.
Pour associer un type différent à une nouvelle unité, assurez-vous que celle-ci est bien sélectionnée et cliquez sur le type adéquat dans le modèle d'annotation affiché dans la zone LAM.
Vous trouverez ci-dessous la table présentant la liste des indices prémarqués automatiquement. Tous les indices prémarqués sont considérés comme des unités par l'interface, de la même manière que les unités que vous avez délimitées lors de votre annotation.
Chaque indice est caractérisé par un type, associé à un jeu de couleur par le style macro.as. La table ci-dessous liste chaque indice en indiquant son type (étiquette aparaissant dans l'interface), sa couleur dans macro.as et une définition.
PONCT | pattern ponctuationnel d'amorce (plus le mot qui précède pour une meilleure visualisation) |
PROSPECT | prospection |
PONCTitem | pattern ponctuationnel d'item (plus le mot qui suit pour une meilleure visualisation) |
MIL(_init) | marqueur d'intégration linéaire (en initiale de phrase) |
CIRCnot(_init) | circonstant notionnel (en initiale de phrase) |
CIRCspa(_init) | circonstant spatial (en initiale de phrase) |
CIRCtps(_init) | circonstant temporel (en initiale de phrase) |
ENCAPS | encapsulation |
COREFproposs | forme pronominale ou possessive en position sujet |
COREFredeno | SN sujet dont la tête reprend un nom déjà présent dans la section |
COREFdemo | SN démonstratif en position sujet |
Rtitre | reprise nominale d'un élément du titre en position sujet |
HEADING | titre de section |
CONNECT | connecteur simple en initiale de phrase |
Vous pouvez, à tout moment et selon votre convenance, modifier le jeu de couleur ou choisir de ne pas colorer tel ou tel type d'indice. Pour ce faire, ouvrez le style macro.as et cliquez sur l'indice dont la couleur est à modifier, ou cochez la case Hide pour ne plus voir son surlignement.
ATTENTION!! Il se peut que plusieurs fenêtres Style Editor soient ouvertes simultanément (si vous avez à chaque fois cliqué sur le bouton ). Du coup, vos modifications peuvent ne pas prendre effet. Pour être sûr de modifier le 'bon' jeu de style, vérifiez dans la barre des tâches qu'un seul apparaît. Si plusieurs fenêtres sont ouvertes, fermez les toutes pour n'en laisser qu'une sur laquelle vous ferez vos modifications (que vous pourrez sauvegarder en cliquant, dans la fenêtre Style Editor, sur le bouton ).
Cette phase de l'annotation consiste à associer à chaque unité annotée les indices qui ont servi à la repérer. Lors de cette phase, vous serez amenés à effectuer trois types d'opérations : valider, modifier ou créer des indices.
indice
(voir section 4.2.3). Une fois cette unité indice créée, il faut renseigner la nature de cet indice dans la zone modèle de l'interface (exemple : nom propre répété, changement de temps verbal, parallélisme, etc.). Ensuite, il reste à rattacher cette unité-indice au schéma concerné (voir section suivante 4.2.5).Une fois que vous avez annoté les UNITES() (section 4.2.3) qui composent une SE ou un CT, vous devez les regrouper en créant un SCHEMA ().
Pour regrouper chaque unité d'une structure dans un même schéma :
Regroupez les différentes unités d'un même schéma en cliquant sur (Add Unit to schema), puis sur toutes les unités concernées (amorce, items, clôture, énumérathème(s), UR, indices).
Lors de l'identification des différents éléments d'une SE, vous pouvez vous retrouver en présence de structures enchâssées, c'est-à-dire de SE dans une SE (voir les différents exemples d'enchâssement). Face à de telles situations vous pouvez :
Les glue notes
À tout moment, il est possible d'associer un commentaire à une annotation ou à n'importe quelle position dans le texte par le biais de glue note.
Pour cela, cliquer sur l'icône et remplissez le cadre jaune qui s'affiche. Vous pouvez ensuite éditer ces glue notes ou les supprimer, une par une ou toutes ensemble.
À tout moment il est possible modifier ou supprimer une annotation en choisissant le mode adéquat dans la zone édition.
sélectionnez l'unité à modifier en cliquant dessus. Les lignes délimitant l'unité se changent en pointillés rouges et deux petits ronds apparaissent aux bornes initiale et finale.
Lorsque le curseur de la souris passe sur une unité annotée, celle-ci change de couleur. En présence d'unités superposées, toutes les unités concernées changent de couleur. Pour sélectionner une unité lorsque les unités superposées ont les mêmes limites, il faut cliquer plusieurs fois pour sélectionner l'unité désirée.
Il peut s'avérer rapidement difficile de distinguer les différents niveaux de structuration. Pour cela, l'interface propose un outil appelé Depth Selector qui permet de jouer sur les niveaux d'annotation visibles. Pour activer cette fonction, cliquez dans la barre d'outils sur Tools puis Depth Selector. La boîte de dialogue suivante apparaît alors dans la zone droite de l'interface : .
Il suffit ensuite de manipuler le curseur pour faire varier l'affichage des différents niveaux d'annotation.
changez l'annotation au niveau de la zone modèle (l'annotation actuelle apparaît surlignée) .
Sélectionnez le schéma à modifier en cliquant dessus. Les lignes encadrant le schéma sélectionné se changent en pointillés rouges.
Vous pouvez vérifier votre action en observant ce qui se passe dans la boîte Annotation as Text (pour activer cette fonction, cliquez dans la barre d'outils sur Tools puis Annotation as Text). Vous accèderez ainsi à une vision listée de toutes les annotations (schémas, unités, relations). Cette fenêtre vous permet également de naviguer d'annotation en annotation dans la zone texte par un simple clic sur l'annotation désirée.
REMARQUE : Cette fenêtre peut s'avérer gênante parce qu'elle pousse vers le bas la fenêtre du modèle d'annotation par exemple. Vous pouvez alors déplacer les différentes boîtes à outils en effectuant un clic maintenu sur la barre verticale gauche de la boîte et en la déplaçant où vous le souhaitez. .
Pour fermer cette boîte, cliquez sur la croix en haut à droite.
appuyez sur la touche Suppr du clavier, le schéma et son annotation sont supprimés.
Supprimer un schéma n'entraîne aucunement la suppression de ses unités composantes.
Pour enregistrer vos annotations, cliquez sur le bouton (Save Annotations). Nommez le fichier d'annotation selon le format suivant : NomTexte_NomAnnotateur_JJmoisAA.aa (ex : avicenne_hodac_01janvier09.aa)
Toute annotation pour laquelle vous n'êtes pas complètement convaincu peut-être associée à ce caractère incertain. Pour cela, dans la zone modèle, chaque unité est associée par défaut à un degré d'incertitude 0. Pour noter votre sentiment d'incertitude, il vous suffit d'associer la valeur 1 à cette incertitude.
Cette liste contient tous les liens vers les exemples utilisés pour illustrer le guide d'annotation pour l'analyse macro.
Cette absence de réflexion stratégique sur une position proprement française ou sur une action visant à influencer l'Europe pour en définir une ont eu pour conséquence que la France n'a pas été en mesure de formuler des vues claires sur les deux développements majeurs des trois dernières années : la politique unilatéraliste préconisée par le gouvernement de Sharon et,deux ans plus tard, la victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes de janvier 2006.
Devant la première, elle s'est laissé entraîner vers une vision selon laquelle l'unilatéralisme pouvait constituer une approche alternative à la négociation. De même a -t-elle été prise au dépourvu par l'élection du Hamas et a fait le choix de se ranger sur une position européenne qui s'est vite avérée intenable. La politique française a été en somme largement réactive. La diplomatie n'a pas fait usage de la panoplie de moyens disponibles.
Auteurs : Lydia-Mai Ho-Dac, Josette Rebeyrolle, Cécile Fabre, Marie-Paule Péry-Woodley (version : 10 juillet 2009)
Ce guide est disponible sur le site ANNODIS : http://redac.univ-tlse2.fr/corpus/annodis/ Il est disponible sous licence Creative Commons By-NC-SA 3.0 (Patternité, usage non commercial, partage à l'identique). Merci de la lire attentivement. |
Comme pour les unités, tout schéma doit être associé à un type (selon les cas, choisissez SE ou CT). Par défaut, tout nouveau schéma est associé au type du schéma précédemment annoté. Si aucun schéma n'a encore été créé, le nouveau schéma sera associé au type s_default.
Pour associer un type différent au nouveau schéma, assurez-vous que celui-ci soit bien sélectionné et cliquez sur le type adéquat dans le modèle d'annotation affiché au niveau de la zone LAM